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Économie

Les défis du "big data" sous la loupe des chercheurs du PNR 75

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De 2015 à 2022, 37 projets de recherche sur le "big data", ou l'utilisation de mégadonnées, ont été menés dans le cadre du PNR 75 (archives). (© KEYSTONE/AP Google/CONNIE ZHOU)

S’il s’appuie sur une gestion responsable, le "big data" ouvre la voie à de nombreuses applications utiles. Ce sont les conclusions du Programme national de recherche "Big Data" (PNR 75) du Fonds national suisse (FNS) qui a mené 37 projets de recherche sur le sujet.

Qu’il s’agisse de soins médicaux, de mobilité, d’efficacité énergétique ou de fourniture d’informations, l'utilisation de mégadonnées peut améliorer notre quotidien. Dans le même temps, elle constitue un défi pour les processus démocratiques, l’égalité de traitement, l’équité ou le droit à l’anonymat dans les espaces publics, ont indiqué les responsables du PNR 75 jeudi devant la presse à Berne.

De 2015 à 2022, les scientifiques ont étudié divers aspects de ces technologies: des techniques visant à réduire les quantités de données requises ont été mises au point, des cartes du potentiel de sources d’énergies renouvelables ont été établies et des questionnements éthiques ont été abordés dans le domaine des assurances et des ressources humaines, par exemple.

Le programme a conforté l’excellence de la recherche sur ce thème en Suisse, selon Christian S. Jensen, président du comité de direction du PNR 75 et professeur à l’Université d’Aalborg au Danemark. Il constate néanmoins que "les travaux réalisés mettent aussi en exergue les défis qu’il conviendra de relever afin de pouvoir utiliser ces flux de données de manière responsable".

"Du fait de la concurrence croissante observée aussi bien au plan international qu’entre les secteurs public et privé, il est crucial de s’assurer que la Suisse reste une place scientifique et un lieu de formation de premier ordre", a ajouté Friedrich Eisenbrand, membre du comité de direction du PNR 75.

Nouvelles applications

Les projets du PNR 75 ont également généré de nouvelles applications, des prototypes qui permettent de détecter automatiquement les inondations, de suivre l’état de santé des patients en réanimation ou encore d’explorer des scénarios politiques.

Les travaux menés dans ce contexte ont mis en évidence qu’il était également nécessaire d’ajuster la réglementation. "Le progrès technique ne saurait être mis en oeuvre sans les bases juridiques nécessaires", a relevé Emanuela Keller, responsable de l’unité de soins intensifs en neurologie de l’hôpital universitaire de Zurich.

"Notre enquête et notre analyse des médias révèlent que si la population se méfie du big data, elle croit également en son potentiel", observe Markus Christen, directeur général de la Digital Society Initiative à l’Université de Zurich. Or instaurer une confiance dans les processus de traitement des données exige une gestion responsable.

C’est là que doit intervenir l’État en sa qualité de législateur. Les projets portant sur des questions juridiques, éthiques et sociales ont en effet fait apparaître des lacunes réglementaires: les secteurs des assurances ou des ressources humaines recourent par exemple à des algorithmes potentiellement discriminatoires.

La Suisse a un rôle à jouer

En tant que bien économique, les données ne cessent de prendre de la valeur. L’harmonisation des législations est néanmoins entravée par les différences nationales prévalant en matière de protection et de sécurité des données. Les conclusions d’un projet consacré au droit commercial international soulignent l’importance croissante d’une telle harmonisation.

"En tant que pays innovant et globalement interconnecté, la Suisse pourrait à cet égard jouer un rôle central", conclut Mira Burri, professeure de droit économique international à l’Université de Lucerne.

Le PNR 75 est complété par le Programme national de recherche "Transformation numérique" (PNR 77), toujours en cours, axé sur les dimensions sociétales de la transformation numérique.

https://www.nfp75.ch/media/fr/WId1AVqya6CSqvDQ/NFP_75_Resume_FR.pdf

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

A1: importants travaux d'assainissement à la jonction de Nyon

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Pendant le Paléo Festival, les importants travaux d'assainissement sur l'A1 à la jonction de Nyon et du pont sur l'Asse (en haut à gauche sur la photo) seront suspendus pour permettre un accès sans encombre à la manifestation (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

D'importants travaux d'assainissement ont lieu dès vendredi et ce jusqu'à mi-novembre 2023 sur l'A1 à la jonction de Nyon et du pont sur l'Asse. Ils se feront de jour comme de nuit. Pendant le Paléo Festival, les opérations seront suspendues pour permettre un accès sans encombre à la manifestation.

Au total, les travaux dureront deux années et s'achèveront en juillet 2024, a indiqué vendredi l'Office fédéral des routes (OFROU) dans un communiqué. Les travaux de nuit entre mars et novembre auront lieu de 22h00 à 05h30 du matin, précise-t-il.

Les travaux qui se déplaceront sur les zones de chantier nécessiteront la mise en place d'un système provisoire de gestion de trafic qui évoluera en fonction des interventions. Une signalisation sur site accompagnera les automobilistes pendant toute la durée du chantier, souligne l'OFROU.

Du vendredi 3 mars au dimanche 30 avril 2023, de 22h00 à 05h30 du matin, certaines interventions nécessiteront des fermetures à la circulation de la route cantonale ainsi que des entrées et des sorties de l'autoroute à la jonction de Nyon, avertit l'office.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les exportations allemandes rebondissent en janvier

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Les frictions dans la chaîne d'approvisionnement et une économie mondiale plus fragmentée continuent de peser sur l'économie allemande. (Archives) (© KEYSTONE/dpa/Hendrik Schmidt)

Les exportations allemandes ont progressé de 2,1% sur un mois en janvier, après une mauvaise fin d'année pour la première économie européenne qui espère limiter le ralentissement de l'activité cet hiver, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

Au total, l'Allemagne a exporté pour 130,6 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières (CVS), a indiqué l'office allemand des statistiques Destatis.

Par rapport à janvier 2022, les exportations, pilier de la puissance économique allemande, ont progressé de 8,6%.

Cette hausse "n'est pas suffisante pour compenser la forte baisse de décembre", observent les analystes de ING, selon lesquels "les exportations ne sont toujours pas revenues aux niveaux observés en avril de l'année dernière".

"À très court terme, l'affaiblissement continu des carnets de commandes à l'exportation, le ralentissement attendu de l'économie américaine, l'inflation élevée et la forte incertitude laisseront une marque évidente sur les exportations allemandes", estiment-ils, même si la réouverture de la Chine est un bon signe.

Les ventes de biens ont progressé en janvier de 3,1% vers les Etats-Unis et de 1,4% vers la Chine, le premier partenaire économique du pays. Les exportations vers les pays de l'Union Européenne sont en hausse de 0,7%.

Les exportations vers la Russie, dont le commerce est visé par de nombreuses sanctions, font un bond de 12,3% en janvier sur un mois, même si leur valeur d'un montant d'un milliard d'euros les placent très loin des 12,7 milliards exportés vers les Etats-Unis.

Les importations en provenance de Russie reculent en revanche de 36,7%.

L'an dernier, l'Allemagne exportait principalement des médicaments vers la Russie, passée du rang de 15ème à 23ème client du pays.

Les importations de l'Allemagne au total ont baissé de 3,4%, à 113,9 milliards d'euros, avec un recul plus marqué, de 6%, pour la Chine.

Le solde commercial est largement excédentaire, à 16,7 milliards d'euros en données CVS.

La crise énergétique et l'inflation pèsent sur le dynamisme économique de l'Allemagne dont le PIB a reculé de 0,4% au quatrième trimestre 2022 et qui s'attend à une nouvelle contraction de l'activité au premier trimestre.

Le pays a vu fondre de plus de moitié en 2022 son excédent commercial plombé par les hausses de coûts.

Selon ING, "les frictions dans la chaîne d'approvisionnement et une économie mondiale plus fragmentée continuent de saper l'ancienne formule de réussite de l'Allemagne" dont le commerce extérieur est un des moteurs de la puissance économique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

17,6 millions pour le nouveau centre de maths et physiques

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Le Grand Conseil a adopté un crédit d'études de 17,6 millions de francs pour la construction du centre des sciences physiques et mathématiques de l’Université de Genève. L'alma mater compte deux médailles Fields, dont une a été reçue par le professeur Hugo Duminil-Copin en 2022 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Conseil a adopté jeudi par 82 oui, contre 7 non et 2 abstentions, un crédit d'études de 17,6 millions de francs pour la construction du centre des sciences physiques et mathématiques de l’Université de Genève (UNIGE). Le bâtiment est prévu au bord de l'Arve.

"Le futur pôle Mathématiques-Physiques est une priorité pour l'UNIGE, qui compte deux Prix Nobel et deux Médailles Fields", a relevé la PLR Francine de Planta, rapporteuse de majorité. Le bâtiment de physique date de 1950 et ne permet plus aux chercheurs de remplir leur mission. A l'inventaire, il sera rénové.

Quant au nouveau centre, il sera construit à la place des bâtiments provisoires voisins qui ne répondent pas aux normes environnementales. Le planning prévoit de lancer le concours cette année et de débuter les travaux en 2027. L'enveloppe globale de l'opération est estimée à 280 millions, dont une partie sera cofinancée par une fondation genevoise et la Confédération.

"Recours probables"

Le problème, relevé par le rapporteur de minorité Rémy Pagani, d'Ensemble à Gauche, est que le futur bâtiment nécessitera une dérogation sur le gabarit de 24 mètres autorisé dans le secteur. De plus, la loi interdit de telles dérogations le long des rives de l'Arve. "On va construire une tour du côté de la rivière. Des recours des habitants sont très probables", a-t-il prévenu.

"Le projet n'est pas établi. Il faut faire appel à l'intelligence professionnelle et collective du futur mandataire", a plaidé le conseiller d'Etat Serge Dal Busco, en charge du Département des infrastructures, tout en invitant les députés à assurer la notoriété de l'alma mater genevoise.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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