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Vaud

A Morges, une buvette estivale fait des vagues

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La syndique de Morges Mélanie Wyss ne voulait pas d'un appel à projets "alibi" (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le sort d'une buvette estivale déchaîne les passions à Morges. Une pétition lancée pour sauver "La Coquette", que les autorités veulent remplacer par un autre projet, cartonne sur internet. Mercredi après-midi, plus de 5500 personnes avaient signé le texte qui exhorte la Municipalité à faire machine arrière et accueillir deux buvettes.

Depuis sa création en 2018, "La Coquette" est devenue un lieu incontournable de l'été à Morges. Avec sa riche programmation culturelle gratuite, son ambiance décontractée et son emplacement idyllique au bord du lac, dans le parc de l'Indépendance, la buvette éphémère a vite conquis la population. Mais ses animateurs vont devoir plier bagage.

La Ville a décidé de changer d'exploitant dès cet été, à l'issue d'un appel à projets initié en novembre dernier. Le lauréat a été annoncé le 9 février. Trois dossiers ont été déposés, dont celui de "La Coquette", candidate à sa propre succession. Or la Municipalité a jeté son dévolu sur un projet concurrent: "La Crique", porté par quatre trentenaires de la région.

Décision "brutale"

"C'est une décision brutale!" réagit Blaise Hofmann, l'un des six cofondateurs de "La Coquette", tous bénévoles. Ils sont à l'origine de la pétition et ont aussi enclenché une procédure de recours. "Cette buvette, nous l'avons créée de toutes pièces, sans subventions de la Ville, souligne l'écrivain morgien. Avant, il n'y avait rien. Nous avons l'impression d'avoir été volés. D'autant qu'on nous avait vendu cet appel à projets, calqué sur le nôtre, comme une mise en règle."

Blaise Hofmann peine à voir des différences fondamentales entre le projet retenu et le leur. "La Municipalité dit avoir été convaincue par ses aspects inclusif et écoresponsable. Mais nous avions autant des familles que des retraités parmi nos clients. Nous accueillions les sociétés locales. Et nous ne servions que des produits de la région. Même le Spritz était fait avec du vin mousseux du coin et de la limonade artisanale. Plus inclusifs et écolos, on ne pouvait pas."

L'écrivain critique aussi le caractère tardif de l'annonce. "La Crique" se retrouve dans une position inconfortable. De notre côté, il est trop tard pour nous retourner d'ici à l'été." Chaises, tables et tout le reste du matériel dormiront dans un entrepôt.

La pétition, qui sera remise aux autorités le 8 mars, demande le maintien de "La Coquette" à son emplacement actuel, "puisqu'elle possède déjà des infrastructures sur mesure et un permis de construire adapté". Elle propose à la Ville de mettre à disposition un autre lieu pour "La Crique", tel que l'ancien stand de tir du Boiron, le parc de Vertou ou la plage de la piscine.

Projet sur mesure

Aller voir ailleurs, "La Crique" ne l'imagine pas. "Nous soutenons l'idée qu'un maximum de lieux associatifs se développe à Morges. Mais notre projet a été pensé pour la place Louis-Soutter", répond Robin Moret, l'un de ses quatre artisans. Une structure en bois intégrant un bar, un local de jeu et une cuisine pour de la restauration chaude doit notamment être érigée sur le site.

Pour le reste, "La Crique" prévoit des animations diurnes et nocturnes pour petits et grands, des concerts et une petite place de jeux. Des rapprochements avec les sociétés locales sont envisagés. Une demande va être déposée pour une plateforme d'accès à l'eau. Le tout comporte un volet social avec la volonté d'intégrer, par exemple, des personnes de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants.

Les membres de "La Crique" disent "comprendre la déception de ceux qui ont animé ce lieu jusqu'ici, dont nous respectons beaucoup le travail. Nous savons que les attentes sont grandes et espérons que les gens nous donneront une chance. Les informations peuvent très vite se déformer sur les réseaux sociaux et nous nous réjouissons d'ouvrir afin de montrer notre projet et notre envie de bien faire."

Décision maintenue

La syndique de Morges Mélanie Wyss indique que la Municipalité a pris acte de la pétition, et qu'elle maintient sa décision. Elle explique que l'appel à projets a été mené sur la base d'un avis de droit commandé par l'Exécutif précédent. "La buvette devait être mise au concours car elle se trouve dans un parc public et génère une activité économique importante. Nous avons choisi une durée d’exploitation de trois ans."

Il n'était pas question de lancer un appel à projets "alibi". "Des critères ont été définis et le projet qui y répondait le mieux l'a emporté", justifie la syndique. Elle ne veut pas entrer dans les détails, rappelant que le délai de recours court toujours.

La Ville "a fait les choses dans les règles ", en s’appuyant sur des experts externes, insiste-t-elle. Quant au timing, elle a fait "dans les meilleurs délais". "Le calendrier pour les acteurs impliqués est serré, mais jouable."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

A1: importants travaux d'assainissement à la jonction de Nyon

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Pendant le Paléo Festival, les importants travaux d'assainissement sur l'A1 à la jonction de Nyon et du pont sur l'Asse (en haut à gauche sur la photo) seront suspendus pour permettre un accès sans encombre à la manifestation (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

D'importants travaux d'assainissement ont lieu dès vendredi et ce jusqu'à mi-novembre 2023 sur l'A1 à la jonction de Nyon et du pont sur l'Asse. Ils se feront de jour comme de nuit. Pendant le Paléo Festival, les opérations seront suspendues pour permettre un accès sans encombre à la manifestation.

Au total, les travaux dureront deux années et s'achèveront en juillet 2024, a indiqué vendredi l'Office fédéral des routes (OFROU) dans un communiqué. Les travaux de nuit entre mars et novembre auront lieu de 22h00 à 05h30 du matin, précise-t-il.

Les travaux qui se déplaceront sur les zones de chantier nécessiteront la mise en place d'un système provisoire de gestion de trafic qui évoluera en fonction des interventions. Une signalisation sur site accompagnera les automobilistes pendant toute la durée du chantier, souligne l'OFROU.

Du vendredi 3 mars au dimanche 30 avril 2023, de 22h00 à 05h30 du matin, certaines interventions nécessiteront des fermetures à la circulation de la route cantonale ainsi que des entrées et des sorties de l'autoroute à la jonction de Nyon, avertit l'office.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

A Lausanne, les ambulanciers en formation se frottent à la réalité

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Simulation d'accident à cheval dans un manège à Bournens, dans le Gros-de-Vaud: les élèves ont été avertis par le 144 depuis Lausanne, arrivé sur place, la fausse victime était à terre sur le dos, le cheval à quelques mètres. Diagnostic: traumatisme crânien. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Capacité d'adaptation, bonne forme physique, patience et empathie: outre ces qualités, le métier d'ambulancier exige aussi une solide formation. En Suisse romande, elle est dispensée dans trois écoles, à Lausanne, Genève et Berne. Avec des stages d'immersion à la clé.

L'Ecole supérieure d'ambulancier et de soins d'urgence romande (ES ASUR) au Mont-sur-Lausanne accueille environ 25 étudiants par volée. Elle offre une formation professionnelle supérieure complète pour la filière ambulancier diplômé ES, modulaire et répartie sur trois ans à temps plein: cours théorique, stages pratiques en service d'ambulance, stages spécifiques en milieux de soins et en centrale 144.

L'ES ASUR vaudoise est la seule école à proposer un module de stage en entreprise simulée de soins préhospitaliers (ESSP). Il est constitué de trois semaines de pratique en simulation, très proche de la réalité, avec trois interventions simulées par jour, explique à Keystone-ATS Laure Curinga, enseignante à l'ES ASUR. Il est prévu dès la première année de formation.

"Oser se lancer"

"C'est une expérience géniale pour les étudiants et cela représente une plus-value. Ils sont laissés seuls à eux-mêmes pour apprendre à être autonomes, mais avec une situation et un patient simulés. On apprend beaucoup de cette manière-là. L'élève peut oser se lancer et bien s'exercer", ajoute la formatrice. "Ces ESSP demandent énormément de moyens et beaucoup de personnes", souligne-t-elle.

Keystone-ATS a pu suivre une simulation d'accident à cheval dans un manège à Bournens, dans le Gros-de-Vaud. Les élèves ont été avertis par le 144 depuis Lausanne. Arrivé sur place, la fausse victime était à terre sur le dos, le cheval à quelques mètres. Pour augmenter la pression et le stress, un figurant jouait le rôle du père de la victime, dans tous ses états, interférant dans le travail des ambulancières en herbe. Diagnostic: traumatisme crânien.

"La prise en charge s'est déroulée à 95% de la réalité, comme en vrai", confie après l'exercice de simulation Annabelle Donzé, étudiante. "Cela a demandé beaucoup de concentration mais aussi de réflexion. Il n'y a pas eu trop de temps pour les émotions", témoigne-t-elle. Elle apprécie aussi particulièrement ensuite les débriefings approfondis avec ses camarades et les formateurs.

Supervisés au SPSL

Ce module ESSP était organisé au Service de protection et sauvetage Lausanne (SPSL), encadré par des ambulanciers formateurs. "Nous essayons d'organiser des ateliers de simulation les plus réalistes possible et en totale autonomie pour les étudiants. Le but est aussi d'échanger pour améliorer les concepts appris à l'école, dans un rôle de supervision", relève Olivier Thierry, ambulancier au SPSL.

Lorsqu'il évoque son quotidien professionnel à lui sur Lausanne, il parle de quatre à six interventions en moyenne dans la journée et de trois à quatre durant la nuit.

Patients âgés majoritaires

L'ambulancier assure une prise en charge paramédicale des patients depuis leur milieu d'origine, en amont de la prise en charge hospitalière. Il est responsable de la conduite de l'intervention et des soins délivrés au patient. Il agit de manière autonome en appliquant des techniques de soins et de sauvetage, dans le cadre de délégations de compétences transmises par les médecins responsables qui constituent l'autorité de référence.

La typologie des situations de patients évolue régulièrement ces dernières années, selon l'ES ASUR. Les interventions relevant d'atteintes vitales chez les patients sont actuellement minoritaires (15% de l'activité). La majorité des interventions s'effectue auprès de patients âgés, relevant d’une combinaison de facteurs comprenant une ou des maladies chroniques, un vieillissement, des conditions sociales défavorables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Parfums, flou et procédé de photo couleur au menu de Photo Elysée

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Photo Elysée propose trois nouvelles expositions. Une met en avant le travail d'étudiants de l'ECAL qui réinterprète visuellement des parfums de Jean-Paul Gaultier (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le Musée de la photographie, situé à Plateforme 10, inaugure ce vendredi trois nouvelles expositions. Au menu, un cheminement du flou dans l'histoire de la photo, une réinterprétation de l'imagerie de Jean-Paul Gaultier par des étudiants, et un focus sur une méthode photo couleur.

Trois expositions s'ouvrent ce vendredi 3 mars à Photo Elysée à Plateforme 10. La première, la principale en terme de surface utilisée, rend hommage au flou photographique. Elle retrace l'évolution et la perspective du flou, un défaut devenu expression artistique.

A l'origine, la photographie reposait sur le fait que l'image devait représenter le monde, le plus précisément possible. Des images nettes, qui se devaient être un miroir, à l'inverse de la peinture qui passe par les mains de dessinateurs.

Nathalie HerschdorferDirectrice de Photo Elysée

La seconde s'intéresse à l'apport artistique d'un... Prix Nobel ! Gabriel Lippmann a été nommé Prix Nobel de Physique en 1908 pour son procédé permettant de créer des photos en couleurs. Photo Elysée détient d'ailleurs la plus grande collection mondiale de plaques réalisées par Lippmann lui-même. 137 plaques sont à Lausanne, sur les près de 300 à l'échelle mondiale. Ces plaques datent de la fin du 19e et début du 20e siècle, à l'époque où la photographie va prendre le tournant de la couleur.

Nathalie HerschdorferDirectrice de Photo Elysée

Collaboration ECAL - Gaultier

Autre exposition proposée par le musée vaudois : une collaboration entre l'ECAL, l'Ecole cantonale d'Art de Lausanne, et Jean-Paul Gaultier. Les étudiants et étudiantes en Bachelor Photographie de l'école ont ainsi pu proposer une interprétation visuelle de parfums de la célèbre marque de mode. Baptisée Under Your Smell, cette présentation se décline via des tirages de très grandes tailles sur du tissu. Milo Keller est co-commissaire de cette exposition. Il est également le responsable du Bachelor en Photographie de l'Ecole cantonale d'Art de Lausanne :

Milo KellerResponsable du Bachelor Photographie à l'ECAL et co-commissaire de l'exposition

L’occasion aussi pour le musée vaudois de présenter les travaux des étudiants de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, de montrer l’envers du décor.

Nathalie HerschdorferDirectrice de Photo Elysée

Une démarche de l'ECAL qui, selon la directrice du musée, suit la lignée de Jean-Paul Gaultier :

Nathalie HerschdorferDirectrice de Photo Elysée

Ces trois expositions sont à découvrir dès ce vendredi 3 mars 2023 et jusqu'au 21 mai prochain.

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