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Climat

Les Verts lausannois veulent accélérer leur agenda climatique

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Les Verts lausannois lancent pour les communales du 7 mars prochain trois candidats sur une liste unique au premier tour: le conseiller communal Daniel Dubas (à gauche), la municipale sortante Natacha Litzistorf (au centre) et le conseiller communal Xavier Company (à droite). © Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les Verts lausannois veulent passer à la vitesse supérieure en matière de politique énergétique et climatique pour une ville de Lausanne encore plus verte. Ils ont présenté vendredi leur programme politique pour les communales du 7 mars, axé sur "cinq grandes ambitions": justice climatique, justice sociale et égalité, ville du futur, santé et partage du pouvoir. Pour ce faire, ils lancent trois candidats sur une liste unique pour la Municipalité.

Les Verts avaient créé la surprise en septembre dernier en annonçant qu'ils rompaient leur alliance avec le Parti socialiste et le POP, la fameuse "formule magique" lausannoise rose-rouge-verte, pour le premier tour du scrutin à l'exécutif. Un choix porté par les résultats des dernières élections fédérales mais aussi justifié par le désir d'une "gouvernance plus verte" et ce nouveau crédo: "passer à la vitesse supérieure en termes de justice climatique et sociale".

Cette partition mathématique "trois PS-un POP-deux Verts" a pourtant très bien fonctionné depuis 2011 au premier tour. Cela fait même depuis 2006 que la sacro-sainte alliance de la gauche plurielle ne laisse qu'un seul siège sur sept à la droite (PLR) à l'exécutif de la capitale vaudoise et qu'elle a même déjà conquis la majorité en début des années 1990.

Pour une liste commune au 2e tour

Interrogé par Keystone-ATS sur la stratégie pour le 2e tour, la vice-présidente des Verts lausannois Feryel Kilani a indiqué que le parti visait "une liste commune avec six candidats" de gauche, dont trois candidats Verts suivant les résultats au 1er tour.

La municipale sortante Natacha Litzistorf (environnement et logement), qui se représente, a admis "une gourmandise politique, mais de qualité". "Nous devons avoir l'audace d'être ambitieux. C'est la seule attitude responsable pour gouverner face à l'urgence climatique", a-t-elle affirmé.

Elle reconnaît aussi que la politique de la Municipalité lausannoise va certes "dans le bon sens" mais "pas assez vite" Il s'agit donc pour les Verts de se différencier des autres partis de gauche avec un coup d'accélérateur écologique tant dans le programme politique, mais surtout dans le financement et la mise en oeuvre des projets, ont souligné ses responsables.

Une femme, deux hommes

Mme Litzistorf sera accompagnée sur la liste verte par deux conseillers communaux, Xavier Company, 32 ans, coprésident du parti écologiste local, et Daniel Dubas, 42 ans, chef de groupe des Verts au législatif communal. Ils comptent défendre un programme qui "exprime les valeurs vertes dans toutes les actions de la Ville, du quotidien au très long terme, dans son impact environnemental, son soutien aux habitants et sa gestion des politiques publiques".

Pour "atteindre au plus vite la neutralité carbone, préserver notre environnement et assurer une justice sociale fondée sur l'égalité et l'équité", les trois candidats ont présenté "cinq grandes ambitions" pour une "Lausanne idéale", soit un programme de 32 pages avec pas moins de 350 engagements, mesures, actions, améliorations ou projets nouveaux.

Ces cinq axes sont la justice climatique, la justice sociale et l'égalité, la ville de demain, une population en pleine santé et le partage du pouvoir.

Plus de vie, moins de béton

Concrètement, les Verts veulent par exemple étendre le chauffage à distance, assainir énergétiquement les bâtiments publics et privés, limiter la circulation à 30 km/h sur l'ensemble de la ville, réduire le trafic au centre-ville, électrifier à 100% les véhicules de la commune, multiplier les zones de rencontres et piétonnes, réaliser une galerie piétonne entre les gares de Lausanne et du Flon, végétaliser et biodiversifier la ville "partout où c'est possible".

Pêle-mêle, ils comptent aussi créer des places de crèches pour tous les enfants, lutter contre la pauvreté, contre les violences sexuelles et sexistes, contre le racisme structurel, améliorer l'image de la police, lutter contre la pollution en général et contre les ondes en particulier, réduire et recycler encore plus les déchets ou encore rendre la culture plus accessible.

APPENDICE: Les Verts lausannois lancent pour les communales du 7 mars prochain trois candidats sur une liste unique au premier tour: le conseiller communal Daniel Dubas (à gauche), la municipale sortante Natacha Litzistorf (au centre) et le conseiller communal Xavier Company (à droite).
CREDIT: Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

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Climat

Climat: la Suisse bientôt devant la Cour européenne des droits de l'Homme

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Les deux coprésidentes des Aînées pour le climat, Anne Mahrer (à gauche) et Rosmarie Wydler-Wälti (à droite), lors de l'annonce du recours à la Cour européenne des droits de l'homme en octobre à Strasbourg, en France (archives).

La Suisse en fait-elle assez pour lutter contre le réchauffement climatique ? La réponse est non pour les « Ainées pour le climat ». Cette association a réussi à convaincre la Cour européenne des droits de l’Homme de statuer sur ce dossier. L’audience, historique, se tiendra le 29 mars à Strasbourg. Eclairage.

L’action des « Ainées pour la protection du climat » commence en 2016. Des femmes âgées de Suisse se réunissent pour porter leur cause devant les autorités. Elles accusent la Confédération de mener une politique climatique aux mesures insuffisantes, en regard des Accords de Paris et l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré. Une violation du droit à la vie, selon pour les recourantes. Anne Mahrer, co-présidente des Ainées pour la protection du climat.

Anne MahrerCo-présidente des Ainées pour la protection du climat

Mais la Suisse n’entrera pas en matière sur le dossier. Département fédéral de l’environnement, Tribunal administratif fédéral et Tribunal fédéral ont soit décidé de ne pas de ne pas entrer en matière ou ont rejeté le recours des Suissesses. Raphaël Mahaim, avocat vaudois, est un des cinq avocats – avec deux Zurichois et deux Britanniques – qui défend les Ainées, nous explique la raison de ce rejet.

Raphaël MahaimAvocat vaudois des Ainées pour la protection du climat

Une première historique

C’est après ce rejet en Suisse que les Ainées se sont tournées vers la Cour européenne des droits de l’Homme. Cour qui a transféré le dossier à sa grande chambre, qui ne traite que des affaires les plus graves. L’audience se tiendra le 29 mars. Une audience historique car c'est la première fois qu'un lien est établi devant la justice entre réchauffement climatique et droits humains. On retrouve Anne Mahrer.

Anne MahrerCo-présidente des Ainées pour la protection du climat

Pas de plaidoirie

Raphaël Mahaim, avocat des Ainées, nous explique comment se déroulera cette audience à Strasbourg.

Raphaël MahaimAvocat vaudois des Ainées pour la protection du climat

Il faudra donc plusieurs mois à la Cour européenne des droits de l’Homme pour rendre un verdict. Mais à quelle sentence peut-on s’attendre, sachant qu’il s’agit avant tout de savoir si la Suisse respecte les accords de Paris ?

Raphaël MahaimAvocat vaudois des Ainées pour la protection du climat

Ce verdict serait donc sans précédent et pourrait avoir une résonance à l’échelle européenne voire mondiale. Il devrait tomber d’ici la fin de l’année.

Contactée, la Confédération estime – elle – être en adéquation avec les accords de Paris. Elle rappelle agir avec les cantons pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Diminution de 19% en 2020 par rapport à 1990, lorsque l’objectif est de 50% d’ici 2030. L’Office fédéral de l’environnement souligne également que le peuple se prononcera en juin sur une neutralité carbone d’ici 2050.

Et nous suivrons évidemment ce dossier. Notre correspondante à Berne, Marie Vuilleumier, se rendra à Strasbourg le 29 mars pour vous faire vivre cette audience.

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Climat

La forte bise cause des incidents et l'arrêt des bateaux de la CGN

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Une tempête de bise a soufflé dimanche en Suisse romande. Des rafales ont atteint près de 90 km/h, selon Meteonews (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

La forte bise de ce week-end a provoqué plusieurs dizaines d'incidents dans le canton de Vaud, mais sans dégât majeur ni aucun blessé à ce stade. La CGN a pour sa part annoncé sur son site internet qu'aucun bateau ne circulait dimanche sur le lac Léman, indiquant aussi déjà des restrictions pour lundi.

Sollicitée par Keystone-ATS, la police cantonale explique que les incidents sont surtout des arbres ou des branches tombées sur les routes, obstruant parfois le passage. Il s'agit sinon de panneaux de signalisation tombés, de barrières renversées, des bouts de toits arrachés ou encore de palissades de chantier balayées, selon elle.

Elle informe aussi que sur l'autoroute A1, la vitesse a été réduite depuis le milieu de l'après-midi à la hauteur d'Allaman, sur les deux tronçons, en raison de la proximité d'un échafaudage fortement secoué. Par mesure de sécurité, elle a été fixée à 60km/h.

La Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) a, elle, supprimé tous ses bateaux pour la journée de dimanche. Et en raison du fort vent annoncé, la ligne N3 Nyon-Yvoire sera suspendue toute la journée lundi. Des risques d'annulation sont également à prévoir sur les lignes N1 Lausanne-Evian et N2 Lausanne-Thonon. De plus, la capacité sera réduite sur la N1 aux heures de pointe, annonce-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Irak: baisse alarmante du débit du Tigre et de l'Euphrate dans le sud

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Avec des précipitations en baisse et des années de sécheresse qui s'enchaînent, l'Irak est un des cinq pays au monde les plus exposés à certains effets du changement climatique, selon l'ONU. (© KEYSTONE/AP/ANMAR KHALIL)

Les fleuves Tigre et Euphrate connaissent une forte baisse de leur niveau d'eau dans le sud de l'Irak, ont rapporté dimanche les autorités à Bagdad. Celles-ci ont promis des mesures pour remédier à ces pénuries dans ce pays frappé par la sécheresse.

A Nassiriya, chef-lieu de la province de Dhi Qar dans l'extrême Sud irakien, le niveau de l'Euphrate est si bas qu'on peut voir le lit du fleuve par endroits, près des berges et des pylônes des ponts enjambant le cours d'eau, a constaté un photographe de l'AFP.

Le Tigre et l'Euphrate prennent leur source en Turquie, et les autorités irakiennes accusent régulièrement Ankara et Téhéran de réduire considérablement le débit des fleuves vers l'Irak à cause de barrages construits en amont.

Evoquant "la baisse du niveau de l'eau dans certaines provinces du Sud", le ministère des Ressources hydriques irakien a imputé encore dimanche la crise à "la faible quantité d'eau arrivant de Turquie voisine", selon un communiqué. "Cela a entraîné une forte baisse des réserves en eau du pays".

Mauvaises pratiques d'irrigation

Le phénomène est accentué par de mauvaises pratiques d'irrigation en Irak avec une exploitation à outrance de l'eau des fleuves, le ministère accusant les agriculteurs "ne pas respecter les superficies" fixées par les autorités pour les cultures cet hiver.

Face à la pénurie, l'Irak rationne l'eau en fonction des besoins, entre irrigation agricole, eau potable et irrigation des marais.

Barrages dans le nord

Les principales réserves d'eau du pays sont retenues par des barrages dans le nord irakien, suscitant régulièrement la colère des provinces du Sud s'estimant lésées.

La baisse des eaux du Tigre et de l'Euphrate dans le Sud est "temporaire", a relativisé Khaled Chamal, porte-parole du ministère des Ressources hydriques.

Son ministère "va augmenter le débit des fleuves" en libérant plus d'eau des barrages irakiens de Mossoul, Dukan et Darbandikhan, a-t-il dit à l'AFP, promettant des résultats "dans les deux prochains jours".

En première ligne du réchauffement

Avec des précipitations en baisse et des années de sécheresse qui s'enchaînent, l'Irak est un des cinq pays au monde les plus exposés à certains effets du changement climatique, selon l'ONU.

En décembre, la Banque mondiale appelait l'Irak à "moderniser l'irrigation" mais aussi à "réhabiliter et mettre à jour les barrages". Elle mettait l'accent sur la nécessité d'"améliorer la distribution de l'eau" et d'"adopter et augmenter le recours à l'agriculture intelligente face au climat".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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