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Économie

Holcim croit à une construction durable

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François Girod, directeur de la cimenterie Holcim à Eclépens, a reçu lundi les médias pour expliquer les objectifs de l'entreprise en matière de durabilité. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Holcim veut se racheter une image. Souvent considérée comme l'entreprise la plus polluante de Suisse, malmenée durant la ZAD du Mormont, la cimenterie a ouvert lundi ses portes aux médias à Eclépens (VD) pour expliquer ses efforts en matière de durabilité.

"Nous voulons être mieux compris et mieux acceptés", a reconnu François Girod, le directeur de la cimenterie vaudoise. Lassé par les accusations d'"écoblanchiment", il a affirmé que les mesures environnementales de son groupe n'étaient pas de "simples slogans", mais "des projets concrets aux bénéfices mesurables."

Ces mesures ne datent pas d'hier et ont été prises "bien avant la pression subie" par le groupe dans les médias ou face aux militants climatiques. "Nous n'avons pas attendu Greta Thunberg avant d'agir!", a lancé François Girod.

Le groupe zougois, champion suisse du ciment et dont Eclépens est l'une des trois usines du pays, a réduit ses émissions de CO2 de près de 40% depuis 1990, a relevé Stéphane Pilloud, directeur romand du secteur "granulats et bétons".

Il faudra toutefois en faire beaucoup plus pour atteindre son objectif à long terme: devenir une entreprise à zéro émission nette de CO2 en 2050. A cette date, Holcim devra donc être en mesure de produire des matériaux de construction "climatiquement neutres et entièrement recyclables", a-t-il ajouté.

Des déchets à la place du pétrole

Pour y parvenir, Holcim mise notamment sur l'économie circulaire en réutilisant des matériaux issus par exemple d'un chantier. "L'idée consiste à revaloriser ce matériel et à le substituer aux ressources naturelles", a expliqué Stéphane Pilloud.

Holcim compte aussi accélérer la combustion de divers déchets pour alimenter son four. "Plutôt que de brûler du pétrole, on brûle davantage de déchets", a résumé François Girod.

Amélioration de la logistique, avec notamment un recours accru au train, production renforcée d'énergie photovoltaïque ou encore projet de géothermie profonde à Eclépens figurent parmi les autres "leviers" d'Holcim pour réduire son empreinte carbone.

Captage

François Girod évoque aussi un projet-pilote "à l'échelle mondiale", en l'occurrence la construction d'un second four à Eclépens, dans lequel il serait possible de cuire la roche à plus basse température. "On y gagnerait beaucoup de CO2", a assuré le directeur du site, précisant que ce projet était actuellement bloqué par diverses oppositions.

Sachant que les deux tiers des émissions de CO2 sont liés à la cuisson de la roche - un processus inévitable pour produire du ciment -, Holcim ne pourra pas remplir ses objectifs sans un captage du carbone. "C'est un énorme défi, mais nous savons que cela est faisable techniquement", a affirmé M. Girod. Là aussi, un projet-pilote a été lancé, en collaboration avec l'EPFZ.

"Epée de Damoclès"

Ces différents projets à Eclépens restent toutefois suspendus à un arrêt du Tribunal fédéral (TF) sur l'extension de la carrière du Mormont. Une extension combattue en justice, mais aussi entre 2020 et 2021 lors de l'occupation de la colline par des activistes de la première Zone à défendre (ZAD) de Suisse.

Cet arrêt du TF est "une épée de Damoclès", a reconnu François Girod. Selon lui, si la justice ne donne pas son feu vert à l'agrandissement de la carrière, Holcim n'aura pas de solution pour poursuivre son activité à Eclépens, encore moins pour atteindre ses objectifs en matière de durabilité.

Outre cette décision de justice, Holcim jouera gros avec l'initiative "Sauvons le Mormont", sur laquelle les Vaudois devront voter et qui vise à inscrire la protection du site dans la Constitution cantonale.

François Girod a dit comprendre les préoccupations liées au Mormont, et à l'industrie du ciment plus globalement. Mais selon lui, il est irréaliste de penser que la société puisse vivre totalement sans béton pour continuer à se développer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

A1: importants travaux d'assainissement à la jonction de Nyon

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Pendant le Paléo Festival, les importants travaux d'assainissement sur l'A1 à la jonction de Nyon et du pont sur l'Asse (en haut à gauche sur la photo) seront suspendus pour permettre un accès sans encombre à la manifestation (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

D'importants travaux d'assainissement ont lieu dès vendredi et ce jusqu'à mi-novembre 2023 sur l'A1 à la jonction de Nyon et du pont sur l'Asse. Ils se feront de jour comme de nuit. Pendant le Paléo Festival, les opérations seront suspendues pour permettre un accès sans encombre à la manifestation.

Au total, les travaux dureront deux années et s'achèveront en juillet 2024, a indiqué vendredi l'Office fédéral des routes (OFROU) dans un communiqué. Les travaux de nuit entre mars et novembre auront lieu de 22h00 à 05h30 du matin, précise-t-il.

Les travaux qui se déplaceront sur les zones de chantier nécessiteront la mise en place d'un système provisoire de gestion de trafic qui évoluera en fonction des interventions. Une signalisation sur site accompagnera les automobilistes pendant toute la durée du chantier, souligne l'OFROU.

Du vendredi 3 mars au dimanche 30 avril 2023, de 22h00 à 05h30 du matin, certaines interventions nécessiteront des fermetures à la circulation de la route cantonale ainsi que des entrées et des sorties de l'autoroute à la jonction de Nyon, avertit l'office.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les exportations allemandes rebondissent en janvier

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Les frictions dans la chaîne d'approvisionnement et une économie mondiale plus fragmentée continuent de peser sur l'économie allemande. (Archives) (© KEYSTONE/dpa/Hendrik Schmidt)

Les exportations allemandes ont progressé de 2,1% sur un mois en janvier, après une mauvaise fin d'année pour la première économie européenne qui espère limiter le ralentissement de l'activité cet hiver, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

Au total, l'Allemagne a exporté pour 130,6 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières (CVS), a indiqué l'office allemand des statistiques Destatis.

Par rapport à janvier 2022, les exportations, pilier de la puissance économique allemande, ont progressé de 8,6%.

Cette hausse "n'est pas suffisante pour compenser la forte baisse de décembre", observent les analystes de ING, selon lesquels "les exportations ne sont toujours pas revenues aux niveaux observés en avril de l'année dernière".

"À très court terme, l'affaiblissement continu des carnets de commandes à l'exportation, le ralentissement attendu de l'économie américaine, l'inflation élevée et la forte incertitude laisseront une marque évidente sur les exportations allemandes", estiment-ils, même si la réouverture de la Chine est un bon signe.

Les ventes de biens ont progressé en janvier de 3,1% vers les Etats-Unis et de 1,4% vers la Chine, le premier partenaire économique du pays. Les exportations vers les pays de l'Union Européenne sont en hausse de 0,7%.

Les exportations vers la Russie, dont le commerce est visé par de nombreuses sanctions, font un bond de 12,3% en janvier sur un mois, même si leur valeur d'un montant d'un milliard d'euros les placent très loin des 12,7 milliards exportés vers les Etats-Unis.

Les importations en provenance de Russie reculent en revanche de 36,7%.

L'an dernier, l'Allemagne exportait principalement des médicaments vers la Russie, passée du rang de 15ème à 23ème client du pays.

Les importations de l'Allemagne au total ont baissé de 3,4%, à 113,9 milliards d'euros, avec un recul plus marqué, de 6%, pour la Chine.

Le solde commercial est largement excédentaire, à 16,7 milliards d'euros en données CVS.

La crise énergétique et l'inflation pèsent sur le dynamisme économique de l'Allemagne dont le PIB a reculé de 0,4% au quatrième trimestre 2022 et qui s'attend à une nouvelle contraction de l'activité au premier trimestre.

Le pays a vu fondre de plus de moitié en 2022 son excédent commercial plombé par les hausses de coûts.

Selon ING, "les frictions dans la chaîne d'approvisionnement et une économie mondiale plus fragmentée continuent de saper l'ancienne formule de réussite de l'Allemagne" dont le commerce extérieur est un des moteurs de la puissance économique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

17,6 millions pour le nouveau centre de maths et physiques

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Le Grand Conseil a adopté un crédit d'études de 17,6 millions de francs pour la construction du centre des sciences physiques et mathématiques de l’Université de Genève. L'alma mater compte deux médailles Fields, dont une a été reçue par le professeur Hugo Duminil-Copin en 2022 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Conseil a adopté jeudi par 82 oui, contre 7 non et 2 abstentions, un crédit d'études de 17,6 millions de francs pour la construction du centre des sciences physiques et mathématiques de l’Université de Genève (UNIGE). Le bâtiment est prévu au bord de l'Arve.

"Le futur pôle Mathématiques-Physiques est une priorité pour l'UNIGE, qui compte deux Prix Nobel et deux Médailles Fields", a relevé la PLR Francine de Planta, rapporteuse de majorité. Le bâtiment de physique date de 1950 et ne permet plus aux chercheurs de remplir leur mission. A l'inventaire, il sera rénové.

Quant au nouveau centre, il sera construit à la place des bâtiments provisoires voisins qui ne répondent pas aux normes environnementales. Le planning prévoit de lancer le concours cette année et de débuter les travaux en 2027. L'enveloppe globale de l'opération est estimée à 280 millions, dont une partie sera cofinancée par une fondation genevoise et la Confédération.

"Recours probables"

Le problème, relevé par le rapporteur de minorité Rémy Pagani, d'Ensemble à Gauche, est que le futur bâtiment nécessitera une dérogation sur le gabarit de 24 mètres autorisé dans le secteur. De plus, la loi interdit de telles dérogations le long des rives de l'Arve. "On va construire une tour du côté de la rivière. Des recours des habitants sont très probables", a-t-il prévenu.

"Le projet n'est pas établi. Il faut faire appel à l'intelligence professionnelle et collective du futur mandataire", a plaidé le conseiller d'Etat Serge Dal Busco, en charge du Département des infrastructures, tout en invitant les députés à assurer la notoriété de l'alma mater genevoise.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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